L’immobilier physique n’est pas toujours à la portée de tous et nécessite un savoir-faire particulier quant à sa gestion sur le long terme afin de garantir un bon rendement. Fort heureusement, il existe de multiples solutions permettant d’investir dans la pierre avec peu de moyens. C’est le cas si vous placez votre argent dans ce que l’on appelle la pierre-papier, et celle-ci englobe différentes familles d’actifs les unes aussi intéressantes que les autres.
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI)
Elles sont les plus connues – et aussi les plus rentables. Ces classes d’actifs sont apparues dans les années 60, tandis que de très jeunes d’entre elles continuent à investir le marché pierre-papier avec leur stratégie innovante et particulièrement opportuniste pour la plupart. Ce qui leur vaut un excellent rendement, qui est de plus de 6%. On dénombre plus de 300 SCPI à ce jour, et elles sont classées en différentes sous-familles : les SCPI de rendement, les SCPI fiscales et les SCPI de plus-value. Ce qui permet à l’investisseur d’opter pour la stratégie de diversification qui convient à son profil et à ses objectifs.
Les sociétés civiles immobilières (SCI)
Les SCI gèrent des biens en indivision et on les appelle aussi les sociétés civiles de patrimoine. Les montages sont les plus souvent des SCI familiales qui permettent à des membres d’une même famille de tirer profit d’un bien indivis sans conflit. Tout comme les SCPI, on distingue des SCI à capital fixe et à capital variable.
Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI, OPPCI et OPCI-FILM)
Les OPCI ont fait leur apparition en 2007 et s’inspirent des SCPI, mais en intégrant dans leur composition une certaine part de produits financiers et de liquidités. Ce qui leur confère une meilleure liquidité, donnant ainsi lieu à un marché secondaire plus dynamique et fluide. Les risques sont cependant plus importants, du fait de leur teneur en valeurs mobilières. Les rendements ne peuvent être anticipés. Toutefois, de manière générale, les taux les plus hauts sont de 5% et ceux les plus bas de 2.5%.
Les OPCI sont proposés à la fois au grand public et aux professionnels. Les OPPCI sont ceux qui sont destinés à ces derniers et dont l’accès est plus restreint en raison du ticket d’entrée plus élevé. On distingue aussi une autre sous-famille de ces classes d’actif : les FILM ou fonds d’investissement dans la location meublée, générant un meilleur rendement du fait des avantages provenant du statut de LMNP.
Les sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC)
Les SIIC sont des foncières cotées et constituent plutôt des actions en bourse. Elles investissent dans différentes typologies d’immeubles, tout comme les SCPI, mais aussi dans d’autres classes d’actifs tels que ceux liés au secteur de la promotion immobilière, des BTP, sans oublier les SICAV et les FCP qui sont des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Les SIIC proposent un rendement annuel moyen compris entre 3% et 6%.
Opter pour la diversification
« Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier » : la règle est la même pour la constitution d’un portefeuille de placements immobiliers. Si vous débutez votre aventure avec la pierre-papier, commencez par les SCPI qui sont les plus rentables et les moins risquées. La diversification sectorielle et géographique est aussi possible avec ces dernières.
Une fois que vous aurez fait fructifier votre épargne, vous pourrez investir dans des SIIC et des OPCI, mais à faibles proportions toutefois, du fait de leur volatilité. Les parts de SCI sont aussi une excellente solution de diversification – de même que les parts de SARL de famille, mais ces dernières sont plutôt réservées aux membres d’une même famille, comme leur nom l’indique.
